Feuilles, racines, écorces … finalement toutes les parties d’une espèce végétale sont utilisées en médecine et plus particulièrement en pharmacopée. Mais voilà qu’une branche de la phytothérapie utilise aussi les bourgeons des plantes. A première vue, l’idée peut pour certains prêter à sourire et, pour d’autres songer à un gag. Mais que nenni. La gemmothérapie est très sérieuse et utilise les bourgeons pour soigner nos maux.
D’ailleurs, l’allopathie n’utilise-t-elle pas déjà des extraits de plantes pour nous soigner ? Alors que les bactéries résistent de plus en plus aux antibiotiques, nous nous tournons de plus en plus vers les produits naturels. Alors, pourquoi ne pas utiliser les bourgeons qui renferment et recèlent de nombreux micronutriments et acides-aminés pour se soigner ? Focus sur ces bourgeons, l’or blanc de nos pharmacies.
La gemmothérapie, késako ?
Le terme de gemmothérapie provient du latin « gemmae » qui signifie bourgeon mais aussi pierre précieuse. C’est donc, tout simplement la médecine par les bourgeons. Elle est également appelée embryophytothérapie.
Pour la petite histoire, cette branche de la phytothérapie était déjà employée au Moyen-Age. Les bourgeons du peuplier étaient employés pour la confection d’un onguent et ceux du sapin pour la fabrication de sirops à usage pectoral. Ce n’est que dans les années 60 que le Docteur Pol Henry s’inspire des découvertes sur les cellules embryonnaires animales pour jeter les bases de ce qu’il allait nommer la « phytoembryothérapie ».
Aujourd’hui, on trouve toute une gamme de produits 100 % bio et surtout Made in France. Pour cela, vous pouvez vous procurer les principaux macérâts de bourgeons en cliquant ici..
Quelles sont les propriétés des bourgeons ?
Les bourgeons contiennent les tissus embryologiques de la plante. Ils portent en eux tous les composants de la future plante comme les feuilles, les tiges, les fruits ou encore les fleurs. De ce fait, ils contiennent de fortes concentrations d’éléments actifs :
- oligo-éléments,
- vitamines et minéraux – mais aussi de nombreux micronutriments – polyphénols,
- antioxydants,
- enzymes,
- phytohormones – utiles au bon développement et à la croissance des plantes.
Ces composants posséderaient alors des propriétés thérapeutiques bien supérieures à celles des autres parties de la plante mature. Les actifs contenus dans les bourgeons sont employés en gemmothérapie pour agir sur l’ensemble du métabolisme – élimination, circulation, immunité, altérations organiques – tant pour réguler que pour entretenir les fonctions déficientes.
Comment est obtenu le macérat de bourgeons ?
Les bourgeons fraîchement récoltés, sont mis à macérer dans un mélange – glycérine, eau et alcool – pendant 21 jours.
L’eau permet de récupérer les dérivés hydrosolubles comme les tanins, les sels minéraux, les vitamines, les flavonoïdes ou encore les acides aminés. Quant à l’alcool, il permet d’extraire les principes actifs tels que les alcaloïdes et hétérosides, les glycosides et quelques acides contenus dans les bourgeons. La glycérine, elle, extrait les autres principes actifs, à l’image des phénols, des huiles essentielles et les flavonoïdes.
Cette extraction – sans agression chimique – ne modifie pas la structure cellule, ne casse ni les fibres ni les cellules. Après filtration, tous les principes actifs sont récupérés dans le macérât-mère sans avoir subi aucune altération. Le macérat de bourgeons est moins concentré car dilué au 1/20.
Quelle est la posologie ?
Habituellement, on le consomme dilué dans l’eau. La posologie varie selon le produit. En règle générale, il est préconisé un dosage allant de 5 à 15 gouttes par jour en une seule prise. Dans tous les cas, mieux vaut se faire conseiller pour la prescription.
Par ailleurs, exempts de composés toxiques, les enfants et les femmes enceintes – à des concentrations adaptées – peuvent avoir recours à ces produits pour se soigner..
Quels sont les principaux bourgeons utilisés ?
Le premier d’entre eux : le cassis Ribes nigrum. Ses propriétés anti-inflammatoires soulagent les maladies rhumatismales. Il agit aussi sur le système respiratoire – rhinites allergiques, allergies – sur le système rénal, sur les problèmes de peau – eczéma, psoriasis, urticaire, acné – mais aussi sur le système nerveux.
Le second, est le romarin Rosmarinus officinalis. Il stimule la fonction biliaire, régule le métabolisme lipidique, facilite la détoxification de l’organisme, stimule la mémoire, équilibre le système nerveux.
Le troisième, le noyer Juglans regia, est préconisé en cas de troubles digestifs et d’intolérance alimentaire.
Il y a aussi le figuier Ficus carica – utilisé en cas de stress, d’angoisse, de dépression notamment – le framboisier Rubus idaeus – remède en cas de règles douloureuses et recommandé en post ménopause ou en ménopause – le marronnier Aesculus hippocastanum – employé pour soulager et soigner les varices et les hémorroïdes.
L’aubépine Crataegus oxyacanta est la plus fréquemment utilisée. Elle possède des actions sur le système cardiovasculaire mais combine aussi des actions sur le système nerveux, le système hormonal et digestif.