Qu’est-ce que l’économie collaborative ?

Depuis plusieurs années et notamment depuis l’avènement de la plateforme de covoiturage Blablacar, le terme d’économie collaborative est de plus en plus employé que ce soit dans notre quotidien ou par les presses écrites. Mais savez-vous réellement ce qui se cache derrière le terme d’économie collaborative ? En réalité, s’il y a bien qu’une définition, aujourd’hui, nous mélangeons à la fois les termes d’économie coopérative et l’ubérisation, faisons ici la lumière sur ce secteur en pleine expansion.

 

 

L’économie collaborative est certainement le terme le plus représentatif en France et il s’invite notamment dans les programmes des candidats à la Présidentielle de 2017, preuve, s’il en faut, que le secteur est en nette croissance et qu’il a besoin d’être compris et/ou régulé.

La France, championne d’Europe de l’économie collaborative

Avant d’entrer dans le vif du sujet, regardons de plus près quelques chiffres afin de mieux comprendre l’engouement généré par l’économie collaborative dans l’hexagone. En effet, d’après une étude sur l’économie du partage proposée par le cabinet PWC et relayée dans la presse spécialisée sur Co-Lab.fr, la France serait championne d’Europe de l’économie collaborative avec le plus grand nombre de plateformes disponibles mais aussi le plus gros taux d’utilisateurs.

 

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Source : http://static.latribune.fr

 

Le business généré par le secteur collaboratif est lui aussi en expansion et est passé de 1 milliard d’euros en 2013 à 3,6 milliards d’euros en 2015 rien que dans la zone européenne. Selon les projections, le chiffre d’affaire pourrait atteindre plus de 80 milliards d’euros d’ici à 2025 en Europe, voilà pourquoi tant de personne parle d’économie collaborative, mais creusons encore pour y voir plus clair.

L’Ubérisation n’est pas une forme d’économie collaborative, un s’agit d’un statut de travail

Coupons court aux mythes qui visent à mettre côte à côte l’économie collaborative et l’ubérisation. Les deux terminologies, s’ils sont nés  peu près en même temps ne représentent en revanche pas du tout la même chose.

L’ubérisation se dit de métiers flexibles et parfois précaires qui arrivent depuis quelques mois et avec la démocratisation du système de travail lancé par Uber, à savoir un contrat spécifique qui ne garanti ni un salaire, ni un nombre d’heures travaillées effectives. Cette ubérisation du travail qui tant à prendre de l’ampleur dans les secteurs tertiaires n’est pas une partie, ni de près, ni de loin de l’économie collaborative. D’ailleurs, l’entreprise Uber n’est plus une entreprise de l’économie collaborative.

L’économie collaborative : un terme qui a été transformé, à la base de l’économie coopérative

Les géants du web dit « collaboratif » comme Blablacar pour le secteur du covoiturage, Airbnb pour le secteur du logement ou encore Drivy pour location de voitures sont à la base de l’économie collaborative, en tout cas dans le service que véhicule (sans mauvais jeux de mots) ces plateformes.

En effet, si le juste partage des coût de trajets pour un covoiturage fait parti de l’économie collaborative tout comme une location prenant en compte la juste traite d’un appartement ou encore le coût d’entretien d’un véhicule lorsque celui-ci est mise en location, ce concept de collaboratif s’arrête au moment où la plateforme de mise en relation vise à effectuer de la rétention d’argent et à instaurer un « prix de marché » pour des « produits » qui ne lui appartiennent pas.

A cela, les professionnels du secteur économique préfèrent se défausser du terme d’économie collaborative et dévoiler la vérité, qu’ils sont des entreprises ultra capitaliste, récupérant l’ensemble du gâteau.

L’économie collaborative, c’est le fait de prêter des objets autour de soi, de ne plus jeter et de vendre à petit prix ce qui ne vous sert plus dans des vides greniers. L’économie collaborative, c’est également s’habiller dans des magasins de « seconde main » dont les salariés sont en réinsertion car en réalité, l’économie collaborative, c’est une économie dont le but principal n’est pas le profit, mais le partage avec autrui pour recentrer l’humain au cœur de notre société.

En savoir plus sur les notions d’économie collaborative, coopérative et d’ESS ?

La définition de l’économie collaborative vous a-t-elle plu ? Le terme vous semble-t-il plus clair désormais ? Si vous souhaitez aller plus loin, n’hésitez pas à visiter les ressources ci-dessous qui ont toutes attraits à l’économie collab, coopérative ou à l’économie sociale et solidaire.

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